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L’avenir du métier de médecin : qu’est ce qui peut le compromettre ?

L’avenir du métier de médecin : qu’est ce qui peut le compromettre ?

25 octobre 2022 admin Comments Off

D’après l’observatoire CMV Médiforce, les généralistes ont toujours le moral dans les chaussettes, et si les professionnels de santé qui exercent en tant que libéraux vont un peu mieux, les généralistes s’inquiètent encore pour leur avenir. Ces médecins ont besoin de plus de compréhension de la part des patients et leurs pairs. Ils demandent aussi que l’État écoute leur douleur, eux qui prennent bien en charge celle des autres.

Qu’est-ce qui peut les inquiéter ? Peut-on parler aujourd’hui d’une nouvelle ère pour les professionnels de santé malgré leur appréhension ?

Les médecins qui sont parfaitement convaincus de leur grande utilité s’inquiètent beaucoup sur leur avenir. C’est une conclusion stipulée par une enquête menée par en 2011 par PRATIS.COM, en partenariat avec les Entretiens de Bichat 2011, auprès de 500 médecins internautes exerçant dans toute la France et âgés en moyenne de 53 ans. “Le premier point important est qu’ils apprécient en premier lieu la relation avec leurs patients et le fait de contribuer au bien-être de ces derniers”, témoigne le Dr Caroline Lemarchand-Duros, médecin généraliste sur Paris.

Marre des tâches administratives et de la paperasse !

Les médecins rencontrent différentes difficultés qui les empêchent de pratiquer au mieux leur activité, notamment les tâches administratives et la paperasserie. “Cela nous prend en moyenne 1 h 30 par jour après la consultation et cela augmente d’année en année”, annonce le Dr Lemarchand-Duros.

Mais, il est désormais envisageable de réduire l’impact du travail administratif et son corollaire, en sollicitant le service d’une secrétaire médicale à distancetélésecrétaire ou en optant pour une interface de rdv médicaux, à l’instar de mydoc.fr.

Ingratitude et agressions fréquentes vis-à-vis des généralistes : c’est trop !

Les médecins généralistes regrettent énormément l’ingratitude des patients, les dégradations des conditions d’exercice, la surcharge de travail et le manque de temps. Voila pourquoi ils demandent une valorisation de la part de l’État, “Le petit généraliste libéral isolé dans son cabinet est souvent méprisé par ses confrères spécialistes hospitaliers”, ajoute-t-elle. “Au total, ça fait beaucoup !” Outre les lettres de menaces et agressions physiques, on estime déjà que 70,3 % ont été confrontés à des agressions verbales, 34,1 % à des vols ou des tentatives de vol et 15,6 % à du vandalisme. Heureusement les boites de permanence médicale sont venues pour donner un nouveau souffle à la relation médecin/patient. Les plateformes que les patients intègrent aujourd’hui ont remarquablement réduit plusieurs malentendus.

Comment Lutter contre le burn-out ?

Les médecins sont les plus touchés par le suicide parmi les professionnels de santé, près d’une cinquantaine de médecins se suicide chaque année.

Les causes principales du burn-out sont : la surcharge de travail, la désertification médicale (les médecins se trouvent obligés d’assurer la permanence des soins), la relation avec les patients et aussi les contraintes administratives. La confrontation régulière à des décès de patients engendre souvent une forme d’épuisement émotionnel. L’accumulation des heures de gardes et l’absence du repos compensateur pour les internes, trop de stress et de fatigue sont également à l’origine du burn-out.

«Aujourd’hui, on fait des aigris en refusant l’installation à des jeunes qui ont 15,5 de moyenne et on accorde des autorisations d’exercer à la pelle à des médecins étrangers, se plaint le Dr Rossignol soupirant (Source : ladepeche.fr). On est bel et bien face à un constat qui n’est pas du tout nouveau et qui ne cesse de s’imposer avec acuité. «Les suicides sont de plus en plus nombreux dans notre profession, note le Dr Jean Nougué, dermatologue à la retraite. »

Les médecins expliquent cela par la charge administrative énorme qui pèse sur les médecins, leur relation avec les patients et également par les recommandations intempestives de L’agence régionale de santé.

Même avec l’intention d’augmenter le numerus clausus (7400 médecins par an aujourd’hui), le problème persiste encore. En somme, les médecins réclament écoute et considération et dénoncent toute réformes arbitraires, c’est-à-dire celle qui se prononcent sans leur consultation.

La prévention est de mise !

Une fois le médecin parvient à identifier les prémices du burn-out, il ne doit pas hésiter à en prévenir les symptômes par des « consultations de prévention et d’évaluation » dédiées aux médecins qui présentent des signes d’épuisement professionnel, une initiative mise en place par le Groupe Pasteur Mutualité.